Avez-vous déjà remarqué le temps que nous perdons à remettre à l'endroit des quiproquo toute la journée ? Non ? Et bien regardez mieux. Nous parlons une langue où on demande à un même mot de vouloir dire plusieurs choses, alors que le mot, si on lui demandait son avis, je suis sûr qu'il nous dirait préférer ne rien vouloir dire. Bon, comme quand ça devient un rien compliqué, vous allez vous coucher ou vous rallumez la télé, je vais me faire comprendre par le biais d'exemples.
"C'était un réel plaisir que de l'écouter discourir. Il avait vraiment la langue de Molière dans la bouche."
Bon, cette phrase, en dehors de justifier l'illustration ci-dessus, nous montre à quel point le français est un langage dégueulasse. D'aucuns prétendront qu'avoir la langue de Molière dans la bouche est une image, une figure de style. Sauf que là, on parle d'un mec qui a vraiment la langue de Molière dans la bouche. Comment cela peut-il être alors un réel plaisir de l'écouter ? J'ai essayé pour vous. Pas avec Molière, je ne sais pas où est le cadavre. J'ai tenté de dire un truc tout con, "Mais où diantre sont passées mes pantoufles ?" tout en roulant une pelle à Bernard-Henri L. (dont je tairai le nom de famille, par égard pour Arielle D.). Et ben ça donne "Ai ou chiandre chon aché é han houchle ?". Et ce n'est qu'un exemple anodin, y'en a plein d'autres.
A la fin d'un repas, à sa maîtresse qui pigeait queud à la musique et lui demandait ce qu'était cette note sur une partition, Ludwig Van Beethoven tint ce propos : "C'est un mi ma mie que j'ai mis, tenez, prenez cette serviette et torchez-vous un brin la gueule, il vous reste sur la joue un bout de mie." Comme la mie en question n'y pigeait queud non plus à tout ce qui n'était pas la musique, elle lui répondit "Dites-moi, mon Loulou, ne seriez-vous point donc en train de vous foutre de ma gueule ?" "Moi, en train ?" répondit le Loulou, "comment donc pourrais-je être en train alors même que je suis ici face à vous dans ce restaurant ?". "Ah ben ouais" capitula la gourdasse. Et après on s'étonne qu'avec des connes pareilles Beethoven ait passé une grande partie de sa vie à simuler la surdité...
Cette ambiguïté permanente de la langue française me donne à penser que si parfois (un peu souvent quand même) chers lecteurs vous avez du mal à me comprendre, ce n'est peut-être pas parce que vous êtes complètement arriérés. Je tenterai à l'avenir de faire un article en Tchétchène pour vérifier si ça vient de vous ou de la langue.
"C'était un réel plaisir que de l'écouter discourir. Il avait vraiment la langue de Molière dans la bouche."
Bon, cette phrase, en dehors de justifier l'illustration ci-dessus, nous montre à quel point le français est un langage dégueulasse. D'aucuns prétendront qu'avoir la langue de Molière dans la bouche est une image, une figure de style. Sauf que là, on parle d'un mec qui a vraiment la langue de Molière dans la bouche. Comment cela peut-il être alors un réel plaisir de l'écouter ? J'ai essayé pour vous. Pas avec Molière, je ne sais pas où est le cadavre. J'ai tenté de dire un truc tout con, "Mais où diantre sont passées mes pantoufles ?" tout en roulant une pelle à Bernard-Henri L. (dont je tairai le nom de famille, par égard pour Arielle D.). Et ben ça donne "Ai ou chiandre chon aché é han houchle ?". Et ce n'est qu'un exemple anodin, y'en a plein d'autres.
A la fin d'un repas, à sa maîtresse qui pigeait queud à la musique et lui demandait ce qu'était cette note sur une partition, Ludwig Van Beethoven tint ce propos : "C'est un mi ma mie que j'ai mis, tenez, prenez cette serviette et torchez-vous un brin la gueule, il vous reste sur la joue un bout de mie." Comme la mie en question n'y pigeait queud non plus à tout ce qui n'était pas la musique, elle lui répondit "Dites-moi, mon Loulou, ne seriez-vous point donc en train de vous foutre de ma gueule ?" "Moi, en train ?" répondit le Loulou, "comment donc pourrais-je être en train alors même que je suis ici face à vous dans ce restaurant ?". "Ah ben ouais" capitula la gourdasse. Et après on s'étonne qu'avec des connes pareilles Beethoven ait passé une grande partie de sa vie à simuler la surdité...
Cette ambiguïté permanente de la langue française me donne à penser que si parfois (un peu souvent quand même) chers lecteurs vous avez du mal à me comprendre, ce n'est peut-être pas parce que vous êtes complètement arriérés. Je tenterai à l'avenir de faire un article en Tchétchène pour vérifier si ça vient de vous ou de la langue.
1 commentaire:
Ah ben moi j'suis d'accord, la langue française c'est n'importe nawak. Pour preuve, je retrouve ce jour en allumant mon âtre (fais pas chaud)un titre de Ouest Torch' (plus gros tirage des cheminées françaises) de la fin de siècle dernier : "Tapis, serein, se prépare au pourvoi en cassation". Franchement, quel pédance ! Ne pouvait-on être plus simple ? Par exemple : "le serin, embusqué, prépare sa fuite" ...
Iouspiktoumi
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