Ce matin, sur ma terrasse, j'ai trouvé le cadavre de mon chien. Le problème, c'est que je n'ai pas de chien. Et en plus, maintenant, j'en n'ai plus...
J'ai bien reconnu l'animal, mes parents l'avaient acheté en 1967, quelques années avant ma naissance. Je me souviens vaguement de lui quand j'étais bébé, et puis après il faisait tellement partie du paysage que je l'ai oublié. Au point qu'il devait vivre chez moi depuis pas mal d'années, je sais pas, je ne l'ai jamais remarqué, j'ignore ce qu'il pouvait bien bouffer et même s'il bouffait quelque chose. Son cadavre n'a pas l'air de celui d'un clébard mort de faim. Mais cet incident somme toute mineur au regard des évènements qui au quotidien secouent la création à en faire gerber Dieu appelle à s'interroger, alors interrogeons-nous.
Et si y'en avait d'autres ? Je veux dire, des chiens, des chats, peut-être des enfants ? Là, tout autour de moi, tout autour de nous, plein d'animaux et de gens qu'on n'a jamais remarqués à force qu'ils soient là, qui distillent de l'anonymat du quotidien depuis qu'ils sont nés. J'ai beau appeler pour voir "Pupuce, viens là Pupuce, il est pour qui le sussucre ?" je ne vois rien venir. Mais ça veut rien dire, parce que si Pupuce vient chercher son sussucre tous les jours, il se pourrait bien qu'il vienne maintenant sans que je le remarque. D'ailleurs, je ne trouve plus mon sucre, quelqu'un a vu mon sucre ?
Demain, par acquis de conscience, en faisant les courses, je prendrai 3 boîtes de Pedigree Pal et 2 de Ronron et aussi une boîte de choucroute pour le cas où il y aurait un alsacien dans mon salon.
Autre question autrement angoissante : Et si j'étais moi même un fantôme, une ombre pour ceux qui m'entourent ? Pour en avoir le coeur net, je me suis mis tout nu et j'ai pogoté dans le salon (à côté de l'alsacien ?) devant celle avec qui je partage le pain, le loyer et les allocations familiales. Elle était au téléphone avec sa mère, et elle lui a dit "tiens, y'a un alsacien dans le salon, il va falloir que je pense à acheter de la choucroute". C'est tout. Et merde. J'ai dansé nu devant un alsacien.
J'ai bien reconnu l'animal, mes parents l'avaient acheté en 1967, quelques années avant ma naissance. Je me souviens vaguement de lui quand j'étais bébé, et puis après il faisait tellement partie du paysage que je l'ai oublié. Au point qu'il devait vivre chez moi depuis pas mal d'années, je sais pas, je ne l'ai jamais remarqué, j'ignore ce qu'il pouvait bien bouffer et même s'il bouffait quelque chose. Son cadavre n'a pas l'air de celui d'un clébard mort de faim. Mais cet incident somme toute mineur au regard des évènements qui au quotidien secouent la création à en faire gerber Dieu appelle à s'interroger, alors interrogeons-nous.
Et si y'en avait d'autres ? Je veux dire, des chiens, des chats, peut-être des enfants ? Là, tout autour de moi, tout autour de nous, plein d'animaux et de gens qu'on n'a jamais remarqués à force qu'ils soient là, qui distillent de l'anonymat du quotidien depuis qu'ils sont nés. J'ai beau appeler pour voir "Pupuce, viens là Pupuce, il est pour qui le sussucre ?" je ne vois rien venir. Mais ça veut rien dire, parce que si Pupuce vient chercher son sussucre tous les jours, il se pourrait bien qu'il vienne maintenant sans que je le remarque. D'ailleurs, je ne trouve plus mon sucre, quelqu'un a vu mon sucre ?
Demain, par acquis de conscience, en faisant les courses, je prendrai 3 boîtes de Pedigree Pal et 2 de Ronron et aussi une boîte de choucroute pour le cas où il y aurait un alsacien dans mon salon.
Autre question autrement angoissante : Et si j'étais moi même un fantôme, une ombre pour ceux qui m'entourent ? Pour en avoir le coeur net, je me suis mis tout nu et j'ai pogoté dans le salon (à côté de l'alsacien ?) devant celle avec qui je partage le pain, le loyer et les allocations familiales. Elle était au téléphone avec sa mère, et elle lui a dit "tiens, y'a un alsacien dans le salon, il va falloir que je pense à acheter de la choucroute". C'est tout. Et merde. J'ai dansé nu devant un alsacien.
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