Charade (mais parce que je suis forcé, hein)

Aujourd'hui, c'est charade. Pourquoi ? Parce que ça pourrait vous aider à réfléchir un peu, et que moi ça me repose. Pour ceux du fond de la classe, j'explique le principe de la charade : plusieurs propositions se suivent, donnant des indices permettant de retrouver des syllabes ou groupes de syllabes ou mais alors vous n'y êtes pas du tout mon cher Edmond et effectivement Edmond n'y était plus... et moi non plus. Tout cela peut être tourné de manière plus ou moins nébuleuse en fonction du degré de vice du rédacteur de la charade. Bon, on va y aller parce que là j'ai pas que ça à foutre, pour ceux qui ne trouveraient pas la solution de la ci-dessous charade, j'ai mis cette photo. On y va.

• Mon premier est actuellement Président de la République Française.
• Mon second est tout petit petit mais est quand même arrivé à quelque chose dans la vie car il a été maire de Neuilly / Seine et d'autres trucs aussi avant d'occuper le poste de mon premier.
• Mon troisième n'était jamais apparu en photo dans Dav'News avant ce jour.
• Mon tout est la formule à énoncer à voix haute (comme dans Beetlejuice (1)) pour voir apparaître un sinistre personnage. Aussi je vous demande de ne pas dire la solution si vous la trouvez, mais juste de la penser. Merci. Car je dois bien avouer que c'est suite à une négligence et en répétant 3 fois bien fort "Nicolas Sarkosy" que la photo ci-dessus est apparue, impossible à effacer, me contraignant à broder les conneries que vous êtes en train de lire pour en dissimuler l'incongruité. Il est bien évident que ceux d'entre vous qui doutent de l'existence d'événements surnaturels vont dire que je débloque, et je ne les blâme pas. C'est bien de douter, mais comment peuvent-ils ne pas douter de l'inexistence d'évènements surnaturels ?

J'aime autant vous dire que quand ça vous arrive, c'est tout sauf marrant. Moi la première fois, je me souviens, c'était déjà en rapport avec la politique, c'était le 21 avril 2002. Ce jour là, j'avais trouvé dans ma cave une vieille lampe à huile orientale, du style qui abrite un génie. Je l'ai frottée pour voir, mais rien n'est sorti. Tout à mon petit délire, j'ai entamé un dialogue que je pensais imaginaire avec un hypothétique invisible génie.

-Salut, ô génie omniscient et omnipotent !

-Salut, noble écrivaillon dont le modeste journal est tout de même lu dans l'ensemble des sphères du paranormal par tous les fantômes, lutins et autres farfadets. Que puis-je pour toi ?

-Tu veux dire que j'ai le droit à un truc genre 3 voeux ?

-Ha ha ha, mais qu'il est con celui-là ! 3 voeux, c'est dans les histoires, là on est dans la vraie vie, et la vraie vie, c'est dur. Alors t'as le droit qu'à un seul voeu.

-T'es con toi-même, tout génie que tu sois, qu'est-ce qui m'empêche de formuler le voeu d'avoir la possibilité de faire un nombre infini de voeux ?

-Ah ben tiens... Ouais ouais. Mais... Pas con...

Voyant bien que j'avais affaire à un pauvre hère issu de mon imagination et me souvenant que j'étais dans ma cave à parler à une lampe, j'ai fait la connerie des conneries : vu qu'on était le jour du premier tour des élections présidentielles, j'ai décidé de me marrer et avant de balancer la lampe dans le tas destiné à la déchetterie, j'ai dit "Hey génie, fais donc passer Lepen au deuxième tour ce soir".

Vous connaissez tous la suite, je m'en mors encore les parties intimes. Attention, que le borgne soit allé au deuxième tour, je m'en fous, mais ne pas avoir fait le voeu de pouvoir en faire une infinité, ça c'est la bourde. Alors si vous ne voulez pas avoir ce soir un invité de 1.20 mètres bourré de tics dans votre salon, un conseil : tenez votre langue et évitez de penser tout haut la solution de la charade. Je doute sérieusement que le surnaturel n'existe pas.

(1) : Beetlejuice, film de Tim Burton, 1988.