5 novembre 2011

Ceci n'est pas de la politique

"- Je suis indigné ! Cette situation ne peut plus durer !

 - Quelle situation ?

 - Mais enfin, vous êtes aveugle ou quoi ? La situation dans laquelle nous a plongés la clique politico-financière bien sûr !

 - Ah ouais, ça. C'est sûr mon pote, t'as raison d'être indigné.

 - Rendez-vous compte, faire peser les conséquences de toutes leurs magouilles sur le dos des citoyens ! C'est inadmissible !

 - Ouais, t'as encore raison, c'est inadmissible. Qu'est-ce qu'on fait, on colle un contrat sur la tête du boss de la Banque Centrale Européenne ? On plastique le siège du F.M.I. ? On coupe les couilles à tous les traders ?

 - Non mais ça va pas ? Enfin, voyons, nous ne sommes pas des barbares ! Votons pardi ! La solution doit sortir des urnes ! Sauvons la démocratie !

 - Et le problème, il ne serait pas sorti des urnes des fois ? On l'a bien élu le tout petit petit petit pour autant que je sache... Et il n'y a pas si longtemps, avant que sa verge ne diverge, ou vague, je sais plus, l'alternative proposée n'était-elle pas d'élire Président de la République Française le Président du F.M.I. ?

 - Mais mon cher, c'est là le principe de la démocratie, le peuple est souverain dans son choix.

 - Je crois plutôt qu'on crée pour le peuple l'illusion d'un choix. La preuve : on ne peut pas voter pour ce qu'on ne nous propose pas. Donc le choix est déjà fait bien en amont du peuple.

 - Je ne vous suis pas.

 - Et moi je ne te hais pas.

 -  Vous êtes sûr d'être journaliste ? Montrez-moi votre carte de presse.

 - Allez, casse-toi avant que je te cogne, ça pourrait accroître considérablement ton sentiment d'indignation..."


Voilà, c'était une retranscription de l'interview que j'ai décidé de faire d'un "indigné", intrigué que j'étais de voir autant de duffle coats dans la rue ces derniers temps. Carrément édifiant. Une révolte qui ne sort pas du cadre, une révolution Canada Dry... Et surtout, surtout, votez ! Dire aujourd'hui en public qu'on ne vote pas, c'est s'exposer au mieux à un poing dans la gueule, au pire à une explication de ce qu'est la démocratie avec invariablement à l'appui la longue liste de ceux qui sont morts pour qu'on puisse voter. Un jour les américains vont probablement débarquer dans mon salon pour faire appliquer la démocratie, de gré, ou plutôt, me connaissant, pas de gré... La seule solution efficace contre ces leçons de morale à 2 balles, c'est de tendre un miroir aux mièvres défenseurs de la "démocratie".

Des raisons d'aller voter, il y en a des tonnes. Abstraites. Par contre, des raisons d'aller à la pêche, il y en a des concrètes, même si on n'aime pas trop le poisson. Allez, je ne suis pas chien, je vous donne 8 juste pour rigoler.

 Raison n°1 : René Coty
Trois mois de cinquième république... Bravo, ils devaient être contents ceux qui s'étaient levés pour aller l'élire... En plus, je trouve qu'il ressemblait vachement à Raymond Barre...


Raison n°2 :  Charles de Gaulle
Sous prétexte qu'un mec, alors que la France est (encore) envahie par de vilains allemands pas gentils, a la présence d'esprit de s'enfuir en Angleterre alors que presque tous les autres couillons sont restés pour subir les bruits et les coups de bottes, pan ! Président ! Et après on s'étonne de voir des arabes dans la Seine et de la ganja pour tous à la Sorbonne...

Raison n°3 : Alain Poher
Jamais élu, deux fois président de la république ! Agent de la C.I.A. (de son vrai nom Alan Power) il fut envoyé en mission à Paris par ses supérieurs intrigués par le fait que la France n'ait pas de pétrole mais des idées. Il  fut chargé de voler une de ces fameuses grandes idées et lors de son premier passage à la présidence, il piqua les plans de la tour Montparnasse. Sa hiérarchie se demanda ce qu'ils allaient bien pouvoir foutre de ce truc et le renvoya fissa en France où lors de son second passage à la présidence de la république il s'empara de nouveau des plans de la tour Montparnasse... Les américains, habitués à embaucher des espions dans l'ensemble plutôt cons, n'en firent pas toute une histoire et entamèrent une double construction : Le World Trade Center. 

Raison n°4 : Georges Pompidou
 Voici de loin mon préféré. Je ne suis pas allé voter pour lui car je n'étais pas né donc pas majeur, cependant j'étais là quand il est mort, je m'en souviens très bien : le même jour, mon premier poisson rouge qui lui aussi se prénommait Georges a aussi rendu l'âme...

Raison n°5 : Valéry Giscard d'Estaing
Ce con est allé raconter partout qu'il s'était tapé la moitié du who's who... En même temps, quand on a comme lui une tête de bite, on se voit accorder le bénéfice du doute...

Raison n°6 : François Mitterrand
Y'a des jours, le peuple s'indigne (comme quoi c'est pas nouveau) et vote à gauche... Et puis quand il se rend compte de sa connerie, il s'indigne (c'est cyclique) et vote à droite... Heureusement qu'on colle des étiquettes aux hommes politiques, comme ça on peut avoir le sentiment de pouvoir changer.

Raison n°7 : Jacques Chirac 
Nous avons élu quelqu'un qui va plus loin que sa propre caricature, un Super Guignol ! Et même une fois son mandat terminé, il continue de nous faire nous pisser dessus de rire...

Raison n°8 : Nicolas Sarkosy
Le peuple a-t-il tendance à élire quelqu'un qui lui ressemble ? Dans l'affirmative, je demande à être déchu immédiatement de la nationalité française.

Alors, vous allez continuer encore longtemps à me casser les couilles avec la responsabilité et le devoir que représentent le fait d'aller voter ? Ceux qui sont morts pour qu'on ait ce droit, pensez-vous qu'on les honore en se prêtant à cette mascarade ? Ils se retournent dans leurs urnes, oui !
Mais ne vous en faites pas : Dav'News est juste là pour rire, tout ça c'est pas de la politique, c'est du cabotinage.
Essayons maintenant d'être sérieux deux minutes. Qui sera le/la prochain/prochaine président/présidente ?




VOTEZ !

1 commentaire:

Anonyme a dit…

voici qui méritait d'être écrit et bien au contraire !

petit canard