17 novembre 2010

David et Jonathan

de gauche à droite : David et Jonathan
Attardons-nous un peu sur le cas de ces deux philosophes de la fin des années 80, trop vite oubliés et qui pourtant ont apporté une contribution majeure à la métaphysique des tubes à travers leur principal ouvrage. Nous avons comme de coutume poussé au plus loin nos investigations pour retrouver les principaux intéressés, avec succès, mais n'avons obtenu que l'autorisation de prendre une photo.

EST-CE QUE TU VIENS POUR LES VACANCES ?

"T'avais les cheveux blonds
Un crocodile sur ton blouson
On s'est connus comme ça
Au soleil, au même endroit"

Cette introduction est riche en enseignements. Tout d'abord, le choix de s'exprimer en vers, qui n'est pas celui de la facilité. L'influence du film Crocodile Dundee est évidente dès le départ, et la constatation que pour se rencontrer il faut se trouver au même endroit montre bien que nous nous situons dans une ère pré-internet.

"T'avais des yeux d'enfant
Des yeux couleur de l'océan
Moi pour faire le malin
Je chantais en italien"


Sujet délicat et abordé avec des pincettes du vaste trafic d'organes d'enfants, surtout d'yeux, surtout bleus : dénonciation ou aveu de complicité ? Et puis, évocation de Mussolini ou de Berlusconi ? Difficile à déterminer, surtout que lorsqu'on leur pose la question aujourd'hui, les deux philosophes (voir photo) nient en bloc avoir chanté quoi que ce soit dans les années 80.

"Est-ce que tu viens pour les vacances ?
Moi je n'ai pas changé d'adresse
Je serai je pense
Un peu en avance
Au rendez-vous de nos promesses"

La question existentielle du moment, est-ce que tu viens pour les vacances ? Combien d'entre nous sont-ils capables de répondre autre chose que "je ne sais pas" à cette épineuse question ? Et serez-vous en avance, sachant que vous ne savez même pas si vous viendrez ? Et puis d'abord, c'est à quelle heure ? Y'a une ligne direct Dijon-Tourcoing ? Vais-je comme l'année dernière choper une tourista d'enfer, ou pourra-t-on se passer des incontournables moules-frites ? Est-ce qu'on va se reconnaître, depuis le temps ? Tes cheveux sont-ils toujours blonds ? Qu'as tu sur ton blouson ? Tu trafiques toujours des organes de petits n'enfants ?

L'oeuvre ne s'achève pas ici, mes commentaires si. Trop chaud comme sujet. En vrac, je vous livre quelques extraits de la suite :

"J'étais un goéland en exil de sentiments"

"Amour d'enfance
D'adolescence
On dit je t'aime
Et on oublie quand même"

4 commentaires:

Nallyz (Anne), de Roubaix a dit…

C'est si criant de vérité, tellement d'actualité, absolument intemporel... ça faisait lurette que je n'avais pas relu ce texte qui m'avait déjà tant élu à l'époque. Merci de votre hommage rendu aux adresses.

Toujours Anne Nallyz, de Roubaix a dit…

Je suis si zémue... il fallait lire "ému" bien sûr, "ému", et non "élu". Seul ce texte précieux l'est. Des dieux.

Big Luna a dit…

Il y a vraiment des gens qui passent leurs vacances à Tourcoing ?

Dav' a dit…

Mais oui, cher Big Luna, par exemple mes enfants s'ils ne sont vraiment pas sages...