Fêter un proche fraîchement autorisé à intégrer un régiment de l’armée de terre au grade de 2ème classe est forcément quelque chose d’émouvant, surtout si ses résultats scolaires ne laissaient nullement penser qu’il en était capable. Célébrer la petite communion du petit est aussi un moment important dans la vie d’une famille qui n’avait jusqu’alors pas eu la possibilité d’acquérir un radio-réveil digital. Pousser la chansonnette en l’honneur du facteur qui, après une vie consacrée aux lettres et à la promenade épistolaire, a décidé de faire valoir ses droits à la retraite, c’est encore un évènement qui supporte que l’on lève son verre au-delà du raisonnable.
Fêter, quel qu’en soit le motif, c’est important, c’est nécessaire, c’est ce qui donne le sel à la vie. A l’inverse, ne pas fêter, surtout les évènements marquants, c’est ne pas savoir honorer le génie humain qui se cache parfois dans les choses les plus inattendues, les plus grandes comme les plus humbles. Fêtons donc !
Partageant intimement cette conviction, la rédaction au grand complet du Dav’machin s’est réunie pour fêter le premier anniversaire du blog. Un an ! Purée, un an déjà… Que de choses ont été dites sur la fuite du temps, sur son insaisissable mouvement… Et que de choses ont été publiées sur ce blog « qui apporte une bouffée d’oxygène dans le monde de l’édition contemporaine » (Kévin Beuve-Méry – Supplément Culture de La lettre des Minotiers, septembre 2010).
A tout seigneur tout honneur, c’est naturellement au Président fondateur de l’organe qu’il revenait d’introduire la cérémonie d’anniversaire. Pour céder à la modernité en renonçant à l’encombrant héritage du passé, cette cérémonie s’est déroulée virtuellement, sur Facebook, après qu’une date eut été choisie à l’unisson à l’issue d’un sondage Doodle. Eh oui chers lecteurs, et je m’adresse en particulier aux plus anciens, à ceux qui, du temps de Giscard peut-être bien, lisaient déjà le Dav’machin sténodactylographié sur une petite machine à écrire d’enfant sur laquelle Dav himself se faisait la main ; ceux-là donc savent mesurer le chemin parcouru et les sauts technologiques accomplis depuis cette ère maintenant ancienne. Sous Giscard donc, y’avait cette petite machine à écrire ; sous Mitterrand, l’Amstrad et le photocopieur ont pris le relais ; Chirac a vu (façon de parler) l’arrivée du premier PC de Dav’. Et que voit Sarko ? L’équipe au grand complet du Dav’machin réunie grâce à Facebook et Doodle. Houla, je suis pris de vertige, cette mise en abîme me grise, cette spirale du progrès me soûle ! Mais revenons à notre propos.
L’équipe donc. Un fondateur et ses trois rédacteurs, tous unis comme les doigts de la main d’un bricoleur dont l’attention se serait perdue dans l’admiration d’un vol de pélican, phénomène très rare ici en cette saison. Trois rédacteurs ? Eh oui, trois. Une charge de travail grandissante, un nombre de sujets à traiter toujours plus important, une nécessité journalistique à promouvoir une approche investigatrice, l’obligation sociétale enfin de féminiser l’équipe, tout cela donc a conduit notre fondateur à faire le bon choix : étoffer l’équipe. La pétroleuse s’est jointe à nous, les hommes, et alimentera la rubrique « santé beauté ». Nous continuerons de notre côté, en affichant un respect sincère, à nourrir les rubriques « auto » « brico » « sport » et « divers ».
Un mot quand même pour saluer le mode de fonctionnement démocratique et autogéré promu au sein de notre rédaction par notre Président dont la décision d’étoffer l’équipe en y intégrant une proche achève de témoigner de son intégrité. Un modèle d’autogestion vous dis-je !
Il me faudrait à présent vous narrer par le menu la fête insensée que nous avons organisée pour fêter l’an premier du Dav’machin, correspondant à l’arrivée de notre nouvelle collègue. C’est un peu pour ça que vous avez eu la gentillesse de lire tout ce qui précède. La promesse client, normalement, se doit d’être tenue, pas vrai ? Ouais, normalement. Mais dis, t’a-t’il échappé, cher lecteur, que tu lisais le Dav’machin, et que dans le Dav’machin, on s’emploie à briser les codes, à casser les repères et que l’on s’échine à porter l’analyse un peu plus haut et l'exigence un peu plus loin ? Faudrait quand même pas charrier et demander qu’on décrive par le menu Dav, Iouspiktoumi et Mick ouvrant une roteuse devant un écran d’ordinateur tandis que la Pétroleuse se sert une camomille. Nan, mince, t’es assez grand maintenant pour faire fonctionner ta boîte à images tout seul. T’as juste besoin de savoir que c’était un chouette moment, point barre.
Pour le 2ème anniversaire, ou pour la Saint Dav’, on essaiera de se voir de visu histoire de donner plus de chaleur encore à la teuf (mais pourrait-ce être plus chaleureux que ça ne le fut ?). Mais ne brûlons pas les étapes ! A chaque anniversaire son saut technologique, et attendons que Martine soit au pouvoir pour se doter de webcam.
2 commentaires:
Merci beaucoup mon chéri, ton texte m'a fait beaucoup pleurer.
Juste un petit complément d'info, la St Dav a lieu le lendemain de la St Innocent, à savoir le 29 décembre...
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