Conte de Noël (mieux vaut tard...)

Il était une fois...

Le Père Noël !

Fier de son diplôme obtenu à HEC grâce au pognon de papa/maman, Père Noël prend la direction d'une entreprise de livraison de cadeaux.

2347 lutins travaillent sous ses ordres, 35 heures par jour, fiers de leur entreprise qui allume de si belles lueurs dans les yeux des enfants et fait de si gros trous dans les comptes en banque des parents.

L'entreprise est florissante, je vous demande juste de me croire, je n'ai aucune preuve puisque les comptes n'ont jamais été publiés, mais elle est florissante, c'est sûr.

Seul petit problème : l'orgueil et l'égo surdimensionné de Père Noël qui se prend pour Supère Noël puisque personne n'ose lui dire la vérité : Père Noël est médiocre, il semblerait même qu'il ne s'arrange pas avec l'âge, certains lutins prétendent même en off qu'il serait plus con que la moyenne.

Un jour que Père Noël avait daigné se rendre à une réunion informelle avec ses fournisseurs de jouets qui sont aussi ses financiers, il tint ces propos : "Dites, les mecs, il va falloir me les faire à moins cher les jouets là, because j'ai mon chalet à Courchevel qu'a besoin d'une extension, et puis va falloir me prêter plus de pognon mais à moins cher aussi, bande de branques, parce que je dois investir dans des traîneaux à moteur, c'est plus rapide, ça pollue mais ça chlingue moins que ces putains de rennes. Pigé ?"

Ce jour là, les partenaires financiers de Père Noël lui ont dit non.

Ils lui ont aussi dit de leur restituer les traîneaux qui leur appartenaient.

Ils lui ont aussi repris la barbe et la tenue rouge, c'était à eux.

Ils lui ont dit que désormais, UPS se chargerait de leurs expéditions.

Ils lui ont dit qu'il n'était qu'une merde et qu'ils avaient décidé de tirer la chasse.

Bien fait pour sa gueule.

Et les 2347 lutins, me direz-vous. Et bien, là aussi, on tire la chasse.